Onyx des sables complice d'une Elfe

Je te souhaite la bienvenue Onyx des sables. Trés jolie présentation!

Citation :

Un jour j'ai rencontré une Elfe

C'était un premier septembre...en haut d'une petite colline verte, le soleil était haut et chaud...J'arrivais d'un autre monde, lointain...

Citation :

Je porte cette brise diaphane du bout des doigts. Elle danse et se joue de moi

:non: " Il danse et JOUE avec moi.."

Citation :

Si vous voyez ce couple ne le jugez pas, car dans l'abîme de leur coeur se cache le même malheur...

y'a pô de bonheur du tout ?
L'abîme ne fait pas le MOI...hum...
Dea...le soir. Bienvenue mon petit lutin des sables... ( mais j'ai quand même gagné, et je peux donc faire ce que je veux de ton petit être... )

Je rappelle que ce forum n'est pas interdit au moins de 18 ans, PTDRRRRRR!

Citation :

L'abîme ne fait pas le MOI...hum...

Mdr, j'adore cet humour à 1euro

Twarz

Citation :

Mdr, j'adore cet humour à 1euro

Hey, tête de plumeau ! Mon humour il te plaît pas ?
Dea lance le défi !

Et oh, 1€ c'est mieux que 2 francs, non ?

Citation :

Et oh, 1€ c'est mieux que 2 francs, non ?

T'aurais pu mettre 2 euros parce que dans son sketch Anne Roumanov elle est moins radin que toi .

Ben non! parce que l'expression que je connais c'est "super ta blague à 2 francs", du coup je t'ai fait une fleur.
Mais si tu veux la prochaine fois je te félicitérais pour une blague à 0,30 centime d'euro

bravo l'humour à 0,01 cts d'euros..

Pour toi Onyx

La Fusée

Vertigineusement, j’allais vers les Etoiles…
Mon orgueil savourait le triomphe des dieux,
Et mon vol déchirait, nuptial et joyeux,
Les ténèbres d’été, comme de légers voiles…


Dans un fuyant baiser d’hymen, je fus l’amant
De la Nuit aux cheveux mêlés de violettes,
Et les fleurs du tabac m’ouvraient leurs cassolettes
D’ivoire, où tiédissait un souvenir dormant.


Et je voyais plus haut la divine Pléiade…
Je montais… J’atteignais le Silence Eternel…
Lorsque je me brisai, comme un fauve arc-en-ciel,
Jetant des lueurs d’or et d’onyx et de jade…


J’étais l’éclair éteint et le rêve détruit…
Ayant connu l’ardeur et l’effort de la lutte,
La victoire et l’effroi monstrueux de la chute,
J’étais l’astre tombé qui sombre dans la nuit.

____________(Évocations, 1903)

Je te dirai l'auteur dans l'oreille à la récré...
Diaphane_Dea

Pourquoi "souffler" le nom de ce poète ?

N'a t'il pas murmuré aussi :

"Garde ce piètre amour, qui ne sait décevoir
Ton esprit autrefois possédé par les rêves...
Mais ne reprends jamais l'âpre chemin des grèves,
Où les algues ont des rythmes lents d'encensoir."

...

"N'écoute plus la voix de la mer, entendue
comme un songe à travers le soir aux voiles d'or...
car le soir et la mer te parleront encor
de ta virginité glorieuse et perdue."

Mon petit article pour compléter...


Vertigineusement j'allais vers les étoiles...
Mon orgueil savourait le triomphe des dieux..
J'étais l'éclair éteint et le rêve détruit
Ayant connu l'ardeur et l'effort de la lutte,
La victoire et l'effroi monstrueux de la chute,
J'étais l'astre tombé qui sombre dans la nuit.


Hélène de Zuylen (l'un de ses pseudos)
in L'être double...


Cette "bacchante triste" est en train de m'absorber dans son sentiment océanique... sa poésie, comme l'indique Marie Perrin, se fait métaphore de son anorexie, alcoolisme... poésie de la révolte, de l'impossible justesse, il me semble qu'un diabolus in musica se contorsionne sur chacun de ses mots. Rejetée par les hommes auxquels elle se refuse, méprisée par les femmes auxquelles elle fait honte, Mary Tarn Pauline emprunte le visage de la mort repoussant hors d'elle avec violence toute limite. On retrouve le mythe d' Orphée dans tous ses écrits, terrible et lente descente aux enfers, elle cherche le divin et l'invisible en abolissant temporalité et espace... Sa passion des femmes, sa traduction de Sappho de Mytilène, sa recherche d'îles mythiques, ses voyages nombreux réels et psychiques, témoignent de cette fuite... fugue qui trouve son arrangement avec les morts grâce à ses rapports avec Violette Shillito qui lui donna en sus sa formation musicale...
"Profondément cultivée, Violette Shillito fit partager à Vivien son amour pour Beethoven et Chopin, et connaissait parfaitement les opéras de Wagner, dont elle chantait les leitmotive de mémoire. Sa brusque disparition, le 8 août 1901, et le culte qui s'ensuivit de Vivien ( ...) ne sont sans doute pas étrangers à la présence grandissante de la musique dans son oeuvre." Sylvie Croguennoc, "Renée Vivien ou la religion de la musique", in Romantisme, n° 57 3è trimestre
Alcool, musique, mort, Pauline Mary Tarn renoue avec les bacchantes de Dionysos et l'île de Lesbos... Son pseudo Renée Vivien (re-née ; Vi-vie (n)) comme le souligne Marie Perrin dans son ouvrage intitulé "le corps exsangue" prend tout son sens... Sa lente descente aux enfers et sa poésie devient une initiation qui donne au lecteur un goût amer... lorsque l'on sait qu'elle se suicida - comme l'Hermaphrodite de "l'être double" qui écoute les conseils de la chauve-souris : "La Mort seule te délivrera de ton corps pesant, la Mort seule te rendra à l'infini. Ton être se dissoudra, comme l'écume sur la mer, et tu te mêlera à l'Eternité. Tu seras dans le remous des marées, dans le tournoiement des astres, dans la lumière et dans l'ombre."
Je m'imprègne doucement de sa vie, de ses textes que je susurre dans les limites de ma chambre, accompagnée des chants de Sappho de Mytilène chantés par Angélique Ionatos et Nena Venetsanou. Je rêve d'un jour où je pourrai ré-incarner cette femme qui demanda à l'être :

Vous pour qui j'écrivis

Vous pour qui j'écrivis, ô belles jeunes femmes !
Vous que, seules, j'aimais, relirez-vous mes vers
Par les futurs matins neigeant sur l'univers,
Et par les soirs futurs de roses et de flammes ?


Songerez-vous, parmi le désordre charmant
De vos cheveux épars, de vos robes défaites :
"Cette femme, à travers les sanglots et les fêtes,
A porté ses regards et ses lèvres d'amant."


Pâles et respirant votre chair embaumée,
Dans l'évocation magique de la nuit,
Direz-vous : "Cette femme eut l'ardeur qui me fuit.
Que n'est-elle vivante ! Elle m'aurait aimée."


(A l'heure, 1906)

http://perso.wanadoo.fr/olga.bluteau/ORCULTURE/
Coralie Adato