Titlune
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Titlune

forum des elfes lunaires
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 Le Shintô

Aller en bas 
AuteurMessage
MitsuKo
Divine administratrice
Divine administratrice
MitsuKo


Nombre de messages : 739
Date d'inscription : 25/09/2004

Le Shintô Empty
MessageSujet: Le Shintô   Le Shintô EmptyDim 28 Nov à 19:17

LE SHINTÔ
par Anie Boivin
Professeur Christian Sabourin, Collège de Rosemont (Automne 1998)

Comme beaucoup de sociétés, la société japonaise a vu sa culture s'inspirer de la nature. De tous les éléments de la nature c'est le soleil qui l'a influencé d'avantage. Les Japonais nomment leur pays Nippon, mais on peut l'appeler aussi Nihon. «Ni» signifie soleil et «hon» signifie origine, donc soleil-commencement c'est-à-dire lever du soleil. Cette symbolique est évoqué par leur drapeau: un grand cercle rouge (symbole du soleil) sur fond blanc (symbole de l'aube). Le soleil a marqué leur culture jusque dans leurs croyances mythologiques. Le shintô, cette religion proprement japonaise, a comme principale divinité Amaterasu Ômikami, la déesse du soleil.

Origine

Les origines du shintô remontent au tout début de l'histoire japonaise. À cette époque, le shintô était constitué de rites aborigènes voués aux forces de la nature. Il n'y avait pas de système métaphysique ni texte. Les shintoïstes voyaient le monde d'un œil positif et optimiste, leur philosophie se prônait à l'immédiat, sans souci de salut ou de la problématique d'une vie après la mort. C'est en l'an 681 que l'empereur Temmu déléga à un comité la charge de mettre par écrit les traditions, coutumes et légendes qui venaient des quatre coins du pays. Le travail fut achevé en 712 sous le règne de l'impératrice Gemmyô. Ce texte fut appelé Kojiki, «livre des choses anciennes», il raconte la création du monde par les kami de la haute plaine du ciel et décrit l'organisation du panthéon shintô. Par la suite, l'impératrice Gemmyô chargea de rédiger une histoire nationale.
Sept ans après le Kojiki fut écrit le Nihon-shoki, qui reprend les mêmes légendes et mythes, et relate la conquête du pays par le kami Ninigi, petit-fils d'Amaterasu, et ses descendants qui deviendront par la suite les ancêtres de la lignée impériale. Les chefs du Yamato voulaient légitimer leur pouvoir en démontrant que leurs origines remontaient aux temps mythiques et en prétendant descendre d'un des kami les plus important, la déesse du soleil.

L'essence du shintô

Le shintoïsme a surtout un rôle de purification. Ses divinités qu'on peut compter au nombre de huit cent mille, ne sont pas adorées comme des dieux, mais on prenait garde de s'en assurer la protection et de ne pas les offenser. Si les kami étaient vexés, on conjurait sa faute par des rites de purification. Le shintô est une attitude devant la vie où l'accent est mis principalement sur les affinités existant entre l'homme, la nature et les kami. Les Japonais sanctifient les forces de la nature parce qu'ils les perçoivent plus puissantes qu'eux. Selon cette croyance, la nature tout entière est une manifestation du divin et doit être vénérée. Le bien est considéré comme étant la pureté naturelle et l'harmonie. Le mal, lui, représente l'impureté. D'après le shintô, tout ce qui est mal habite les enfers, qui sont sous la terre où se trouve le royaume des morts. Les démons qui y vivent évoquent toutes les épidémies et les maladies, ainsi que tous les désastres qui s'abattent sur les Japonais. Les démons mâles et femelles sont beaucoup moins puissants que les kami qui, par leur force divine, les soumettent et les empêchent de sortir de leur domaine ténébreux et d'envahir le monde terrestre. Dans les mythes, on parle peu de ce royaume démoniaque et morbide, probablement parce que le shintoïsme a un profond dégoût envers tout ce qui se rapporte à la mort et aux cadavres. Cet amour démesuré de la nature, de la pureté, de la grandeur vit dans le cœur de chacun des habitants de ce pays.

Le panthéon

L'ensemble des divinités du shintô est constitué premièrement de sept générations de dieux, dont fait partie Izanami «la femelle qui invite» et Izanagi «le mâle qui invite». C'est ce couple divin qui descendit sur terre pour créer les îles du Japon, la nature et toute une panoplie de kami. Les deux plus importants kami qui marquèrent la mythologie shintoïste, fut Amaterasu la déesse du soleil et son frère Susano-o le dieu des tempêtes. Susano-o vécu sur terre, tandis que sa sœur, Amaterasu la rayonnante, prit place dans la haute plaine du ciel. Après quelques péripéties, Susano-o se maria avec la princesse Kushinado. Ils élevèrent un palais et eurent un fils, lequel eut à son tour un fils. Les descendants de Susano-o et de la princesse régnèrent sur le pays d'Idzumo. De son côté Amaterasu eut un fils, Oshi-o-Mimi, qui eut lui aussi un fils, Ninigi. Un jour, Amaterasu chargea Ninigi, «seigneur de l'Abondance», de se rendre sur l'Empire des Îles Sacrées et d'y ramener l'ordre. Ce fut loin d'être un cadeau, mais il accepta. Il apporta avec lui le Miroir sacré de la Justice éclairée, les Joyaux de l'Arbre aux Cinq cents Branches et le «Sabre magique». Ninigi utilisa le «Pont flottant», qui réunissait le ciel et la terre, pour descendre sur l'Empire Terrestre. Aussitôt atterri sur l'île de Kyushu, Amaterasu, sa grand-mère, fit disparaître le «Pont flottant» aux sept couleurs. Par la suite, Ninigi épousa la princesse Hanasakoya-Hime, fille du «dieu de la montagne». Ils eurent trois fils, qui eux aussi eurent des fils. Iware, l'un des descendants de Ninigi fit la conquête de la grande île de Nihon avec son frère et l'aide des guerriers Hayatos. Iware fut solennellement reconnu comme la première divinité à être l'empereur du Yamato.
Le panthéon shintô ne s'arrête pas qu'aux descendants d'Amaterasu, car cette divinité quelque peu importante n'est pas omnipotente. Le panthéon est constitué aussi des dieux des vents, des séismes, de la nature, du feu, de la nourriture et du riz, ainsi que les divinités des montagnes, des rivières, de la mer, des pierres et des rochers, du foyer, de la pluie et plusieurs autres. Finalement, chaque ville a son kami local et tous les habitants ont leur kami personnel.

Les sectes

Depuis le début du siècle, de nouvelles sectes se sont épanouies. Aujourd'hui, on peut retrouver treize grandes sectes shintoïstes. Ces sectes voient chacune le shintô d'un œil différent. La Tai-kyô, la Shinri-kyô et le Taisha-kyô basent leurs théories sur les mythes anciens. Elles disent faire partie d'un shintô pur et elles vénèrent les kami les plus influent du Kojiki et du Nihon-shoki. La Shûsei-ha et la Taisei-kyô font un heureux mélange de l'éthique confucéenne, bouddhique et des doctrines du pur shintô. La Jikkyô-kyô, la Fusô-kyô et la Mitake-kyô se définissent comme des sectes montagnardes puisqu'elles vénèrent les dieux des montagnes. La Shinshû-kyô et la Misogi-kyô partagent la même vision que le shintô pur, mais mettent l'accent sur l'importance des rites de purification. C'est pour cela qu'on les a nommées sectes purificatrices. La Kurozumi-kyô, la Konkô-kyô et la Tenri-kyô sont des sectes toutes jeunes qui n'ont rien en commun avec le shintô, mais elles ont été désignées comme étant shintô parce qu'elles n'étaient pas bouddhistes ni chrétiennes.

Les sanctuaires

Il y a environ trois milles sanctuaires shintô au Japon. Ils peuvent être très grands ou incroyablement petits et ils sont tous précédés d'au moins un torii. Ces sanctuaires ne sont pas que des lieux de prières, ce sont aussi des endroits pour se divertir par la danse, par la lutte sumo, par le tir à l'arc, par des courses de chevaux... Ces fêtes permettent de réjouir les kami. Les sanctuaires ont une valeur principalement symbolique des relations entre les hommes et les kami. Le sanctuaire le plus connu se trouve à Ise. Il a été établi en 478 sous le règne de Yuryaku et fut dédié à Amaterasu la rayonnante. Cette bâtisse est reconstruite à tous les 20 ans par souci de pureté. En ces lieux, on peut y retrouver, mais sans le voir, un shintai. C'est l'objet dans lequel s'incarne la divinité convoquée. Au sanctuaire d'Ise, le shintai est le Miroir Sacré de la Justice éclairée. Par contre, le véritable sanctuaire shintô se trouve dans la nature, puisque c'est l'endroit où les dieux sont présents.

Le culte shintô

Les fidèles shintoïstes louangent les kami au moyen de prières, d'offrandes et de services pour les remercier par reconnaissance de la réalisation d'un souhait, de la chance qu'ils ont de vivre dans certaines conditions de Wa (paix intérieure) et de Makoto (harmonie avec ce qui entoure). Ils ressentent envers les kami une profonde révérence, un respect mêlé d'une certaine crainte et un sentiment de gratitude. Les prières ne doivent pas être une demande personnelle par acte d'égoïsme, mais elles doivent attirer la bienveillance des dieux. À la fin de la prière, le fidèle frappe des mains deux fois. Ce geste a pour but d'attirer l'attention des kami concernés par la prière. L'offrande permet de symboliser le caractère altruiste de la demande, donc ce doit être quelque chose d'intime. Les pélerinages shintoïstes sont l'occasion pour les fidèles de se regrouper pour jouir de la vie et des beaux paysages.
Les cérémonies religieuses encadrent les différentes étapes significatives de la vie des Japonais. La toute première se situe quatre mois avant la naissance de l'enfant lorsque l'âme prend place dans le fœtus. La future mère enveloppera son ventre avec une large bande blanche de tissu qu'elle aura reçu de sa famille pour protéger son enfant. D'autres cérémonies se dérouleront tout au long de son enfance jusqu'à l'âge adulte qui marqueront les différentes périodes de son développement. Le mariage shintô est probablement l'une des célébrations les plus remarquables. C'est la constatation par les kami de l'union des deux amoureux, en même temps que l'union de deux familles. La mariée est vêtue d'un kimono et de la coiffure traditionnelle appelée Tsuno-kakushi. Pour les funérailles, la coutume veut que l'on écrive le nom du défunt sur des tablettes Tamashiro qui seront par la suite déposés sur le kami-dana (l'autel familial) avec des offrandes. Après la mise en terre tout le monde va se faire purifier au sanctuaire. Ces rites qui sont utilisés pour les funérailles sont surtout d'origine bouddhique.
Revenir en haut Aller en bas
 
Le Shintô
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Titlune :: Shaka au Sanctuaire du Soleil Levant :: Culture et divers-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser